Menu Close

« Habiter un espace. Aménagements, appropriations et représentations », Hypothèses, 2012.

https://www.cairn.info/revue-hypotheses-2013-1.htm

« Les études originales présentées ici abordent chacune un versant particulier de la relation habiter – habitant – habitat, à différentes époques et dans différentes zones culturelles, dans une logique d’échelles : du macro au micro.
Despina Chatzivasiliou, à partir d’une étude topographique d’Athènes à l’époque archaïque, s’interroge sur les débuts de la construction du tissu urbain de la cité antique (son centre civique ou territoire environnant). (…) Cette contribution, dans le prolongement de l’introduction, propose une critique de l’historiographie et invite à dépasser la dichotomie entre ville et campagne pour comprendre la définition et les enjeux qui sous-tendent les manières d’habiter une ville.
Sébastien Jolis aborde la question du « sentiment d’habiter » dans les grands ensembles français. (…) Sa communication, fondée sur les archives de la première association de locataires, la Confédération nationale des locataires, montre la cristallisation de la notion de « cadre de vie » au tournant des années 1969-1973.
Olga Andriyanova propose d’étudier l’organisation spatiale de villes et villages omanais, tels que Nizwâ, al-Hamrâ’, Manah, Ibra, Mudhayrib, sur plusieurs niveaux (maison, rue, quartier, oasis) et son lien avec l’organisation tribale et l’ibadisme, courant de l’islam majoritaire en Oman.
À partir d’une micro-analyse d’un asile de nuit à Paris au XIXè siècle, Lucia Katz s’attache aux pratiques quotidiennes d’habitants marginaux. Elle met en lumière les deux facettes de l’habiter : d’un côté, les représentations sociales qui donnent à voir un type d’habitat institutionnel, collectif, salubre et gratuit ; de l’autre, des expériences individuelles qui permettent de saisir les aménagements réglementaires, les appropriations symboliques et les modalités de l’identification sociale par les habitants.
Le choix d’Anne Cauquelin pour conclure ce séminaire de l’école doctorale est aussi celui d’un retour à la philosophie, point de départ de notre réflexion. En prenant une distance critique avec les matériaux empiriques présentés dans les quatre communications, elle nous propose une lecture plus globale de l’habiter, proche des questionnements de l’anthropologie. Elle nous invite alors à réfléchir sur l’objectivation du rapport à l’espace et son articulation avec ce qui fait lieu, endroit, chez-soi. »
Sébastien Jolis et Lucia Katz (extrait de l’Introduction).

Uncategorized