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Alvar Aalto, Le problème du logement, Domus (Milan), n°8-10, 1930.

« Les mêmes mots, utilisés dans des circonstances différentes, par des personnes différentes, ou au sein de classes sociales différentes, revêtent souvent des significations ne présentant que peu de points communs, voire carrément opposés.
La notion de chambre — ou de pièce d’habitation, comme le veut son actuelle version “prolétarisée” — n’a guère changé depuis l’époque des palais d’où elle tire son origine. La salle de ferme, espace unique réunissant diverses fonctions, a de son côté la hutte pour ancêtre et n’a jamais, jusqu’à son déclin, été assimilable à une “chambre”.
La notion de chambre héritée de l’architecture palatine subsiste en revanche dans les logements urbains, où elle a été introduite artificiellement et n’a rien à faire. Aucune famille ne peut vivre dans une seule chambre, ni même dans deux, si elle compte des enfants. Mais n’importe quelle famille peut vivre dans de bonnes conditions dans une surface équivalente, si celle-ci est distribuée en tenant compte de ses besoins et des activités de ses membres. Le logement offre un espace abrité où manger, dormir travailler et jouer. Ce sont des conditions biodynamiques qui doivent servir de point de départ à la distribution du logement et non les obsolètes “pièces ordinaires” dictées par des axes de symétrie et par une architecture de façade.
L’homme moderne — famille comprise — est plus mobile que par le passé. Les propriétés mécaniques des meubles s’y adaptent.
Soixante mètres carrés — et la gymnastique matinale de la famille au grand complet — exigent que les meubles et autres soient faciles à plier et à déplacer.
On trouve de grands appartements de deux cents mètres carrés où le poids monumental des lourds buffets, des tables disposées symétriquement, des bibelots et du reste fait de la gymnastique matinale un exercice d’une impossibilité pour le moins comique.
Pouvoir déplier et déplacer les objets permet d’agrandir les petits logements. Tout le processus évoqué ici vise d’ailleurs au fond à agrandir le logement en augmentant les possibilités qu’il offre.
En soi, un grand espace n’est pas un avantage, c’est un inconvénient. En partant de l’idée d’un logement minimal et en travaillant à accroître toutes ses possibilités de manière à l’agrandir sans cesse psychologiquement, nous obtenons un logement qui n’est plus minimal mais universel — meilleur et plus juste que si l’on avait adopté une approche affective de la dimension aboutissant à la création d’un ensemble inorganique.
Le moment viendra où l’on cherchera à remplacer les appartements de deux cent cinquante mètres carrés par des appartement de soixante-dix mètres carrés — et nous n’en sommes pas loin.
Quelle maîtresse de maison souhaite aujourd’hui une grande cuisine ? Toute femme avisée en préfèrera une où il fait bon travailler — et où toute distance superflue aura été éliminée. Il faut ajouter à cela les divers facteurs psychologiques, parmi lesquels pourrait figurer l'”hospitalité” du lieu. À ce propos, on notera que cette notion assez floue est elle-même la somme de plusieurs facteurs.
Peut-être pourrions-nous dire qu’un logement où les déplacements, le mouvement, le passage d’une activité à une autre parviennent à se faire de manière organique — sans gêne ni difficulté — et où certains aspects techniques — nature de l’acoustique intérieure, bonne répartition de la lumière — ont été particulièrement soignés est déjà en soi très hospitalier.
La tendance de l’homme à s’entourer d’un univers plastique individualisé — aussi primitif soit-il — est souvent l’un des principaux arguments invoqués à l’encontre d’une construction de logements ou d’une décoration intérieure standardisée. Question : les logements nés de la spéculation immobilière, qui ne font que refléter le goût du jour, l’imitation du style Empire, etc., ou le secteur de l’ameublement, qui vante les mérites de toutes sortes de leubles de prestige inutilisables ou d’objets baroques fabriqués en série et vendus à bas prix, etc., créent-ils des conditions propices au libre arbitre ?
Ce libre arbitre semble être le fruit de tant de hasards qu’il ne peut être scientifiquement pris en compte dans le contexte de la production technique. Une chose est claire : des recherches fondées sur des caractéristiques communes à l’humanité toute entière — cadre dans lequel s’inscrit la notion de logement spécifiquement étudié — ne font pas violence à cet hypothétique libre arbitre. On peut y emménager avec dans ses bagages sa précieuse personnalité propre.
D’un autre côté : ce qui était considéré par le passé comme un goût “acquis” poussant à collectionner des objets, à posséder des biens et à assumer un lourd héritage moral s’est aujourd’hui transformé en une particularité porteuse, selon moi, d’une valeur culturelle plus humaine. C’est devenu une capacité charmante, presque intellectuelle, de comprendre et d’apprécier, dans la vie, le prix de chaque instant.
C’est pourquoi je voudrais dire deux mots à propos de ce que j’entends, dans ce contexte, par les termes “civilisation”, “affectif et esthétique”, “rationalité économique” et “social”. J’ai participé à de longs débats sur l’opposition entre civilisation et culture, et j’ai entendu employer ces termes dans toutes sortes de circonstances. Il se peut que la notion de civilisation ne puisse pas se définir d’une phrase. Je prendrai donc un exemple. Un paquebot. L’ingénieur mécanicien chargé de la surveillance des turbines de navire est assis à son bureau dans sa cabine. Au mur, des appareils automatiques cliquettent et tracent des diagrammes indiquant la consommation de carburant, la pression de la vapeur, le nombre de tours par minute, différentes températures. Cet environnement et son occupant constituent ensemble exemple type de travail organique. L’homme en question est sans doute plus ou moins indifférent au style du lit de sa cabine et à la conformité ou non du revêtement mural au canons de la mode. Il attache en revanche de la valeur, sur le plan personnel, à un confort simple, à la position dans laquelle il prend son repos et à un bon livre, le cas échéant, et éprouve probablement une certaine sympathie envers l’ensemble organique dont lui-même, son travail, ses instants de détente et les appareils reliés aux turbines font partie. Quand je parle de civilisation, je ne me réfère pas à une quelconque symbolique machiniste, mais à la mentalité équilibrée qui naît du travail, de son organisation et d’une vie quotidienne bien réglée où les futilités prennent un tour comique. C’est cette mentalité qui représente à mes yeux la civilisation.
Sur le pont supérieur du même bateau, nous avons Mary Astor, qui rentre de Paris avec sa demoiselle de compagnie et sa suite. Elle a appris en France les noms des dix nouveaux cocktails, elle sait que cette année on porte du lamé et du renard, elle a assisté à des conférences sur Pascal, Victor Hugo et la Montespan, elle a joué au tennis avec le prince Miesojenoff et été reçue pour la première fois faubourg Saint-Germain. Je ne pense pas que le tennis dénote un manque de civilisation, mais l’ensemble constitué par les carabines de luxe des Astor, avec leurs lits Empire et leurs papiers peints dernier cri, et par le mélange cocktails-Hugo-Montespan représente plus ou moins ce que je qualifierais de non-civilisation. Et pour établir une comparaison supplémentaire avec cet ensemble du pont supérieur, je ferai aussi remarquer qu’à l’inverse, je qualifie de civilisation le milieu et la mentalité qui sont ceux d’une femme moderne ayant appris un métier, qui ne considère pas la littérature comme une chasse aux sensations et dont tous les autres centres d’intérêt de ce genre ont un rapport organique avec son travail et ses responsabilités privées. Dans ce milieu, on peut aussi boire des cocktails et jouer au tennis, mais il n’en est pas moins emblématique de ce que j’entends par civilisation.
Lorsque j’emploie les qualificatifs d’esthétique et d’affectif, je ne condamne pas tout sens du beau ou toute émotion, mais seulement les activités et les méthodes de travail dans lesquelles des valeurs esthétiques et une expression de sentiments conventionnelles, héritées du passé, ont été prises pour point de départ au lieu de résulter, après avoir été correctement replacées dans leur contexte historique, d’un processus organique.
La rationalité économique n’est pas ce qui caractérisait jadis les wagons de chemin de fer de la société américaine Pullman. On disait d’eux qu’ils étaient pratiques et économiques, mais le voyageur sagace ne manquait pas de faire remarquer que ces qualités ne présentaient d’avantages que pour la société Pullman, et non pour les passagers.
Pourquoi donc parlons-nous de problème en ce qui concerne le logement de nos contemporains ? Un sujet devient un problème lorsque tous les facteurs qui entraient jusque-là dans son champ se trouvent modifiés. Bien que nous soyons habitués à traiter quotidiennement de la question du logement de façon plutôt traditionnelle et que seules quelques pénuries de logements et considérations de prix aient parfois peru problématiques, nous devons admettre (si nous analysons scientifiquement la situation) que la plupart des facteurs associés aux conditions fondamentales du logement ont changé ces derniers temps. Il est inutile de revenir ici sur toute la série de bouleversements sociaux que les sciences naturelles et, dans leur sillage, l’industrialisation ont engendrés. Disons juste, en bref, que la société fondée sur des critères de prestige et sur une stricte division en classes appartient au passé, de même que les formes de logement qui en découlent.
Maintenant que cette vision a été abandonnée et que le profil de la société est différent, quels sont les facteurs déterminants de la question du logement ? Nous sommes encore en partie dans une période de transition entre l’ancien et le nouveau. En répertoriant ci-dessous les éléments fondamentaux de la question du logement, nous comparerons donc aussi toujours les normes actuelles à celles du passé.
À cet égard, les seuls critères et éléments nouveaux susceptibles de remplacer les précédents sont les études scientifiques sur ce dont l’homme et la société ont absolument besoin pour rester, ou plus exactement pour devenir, des organismes sains.
Même au cours des périodes primitives de l’histoire, le logement a répondu à certains besoins biologiques fondamentaux, qui demeurent inchangés. Tout être humain doit se loger.
Dans quelques domaines scientifiques, la méthode utilisées pour détecter les phénomènes difficilement observables consiste à analyser non pas une situation normale mais une situation limite, quelle qu’en soit la nature. Dans le contexte de notre étude du logement, nous ne pouvons pas établir de normes autres que minimales et nous devons les chercher dans les cas limites, autrement dit dans le cadre de logements ne répondant qu’aux besoins vitaux les plus élémentaires. Une construction de luxe ou un grand appartement ne présentent aucune difficulté, alors que dans un logement minimal tout pose problème. Le minimum vital est également un bon sujet d’analyse dans la mesure où il englobe la notion de rationalité économique, sans compter qu’il concerne d’une façon ou d’une autre, en pourcentage, la majeure partie de la population. Ce n’est que de cette manière que l’on pourra déterminer les critères scientifiques d’un logement normal dans une société sans classes, qui devrait en toute logique être assez proche de ce que l’on peut raisonnablement considérer comme un minimum.
Tout individu étant source d’énergie, rien n’est plus antiéconomique que de mal le traiter du point de vue social. Rien ne sert de chercher à savoir à quel degré de misère une personne peut survivre. On trouve suffisamment d’exemples de telles conditions minimales. La question que nous souhaitons examiner aujourd’hui est la suivante : quelles exigences faut-il imposer au logement, à sa production et à sa consommation pour qu’il joue pleinement (à la limite minimale des besoins vitaux) un rôle social positif ?
Parmi les conditions biologiques indispensables à la vie humaine figurent l’air, la lumière et le soleil. L’air ne se réduit pas à une question de dimension ou de nombre des pièces. C’est un facteur indépendant. Il est parfaitement possible de construire un logement ayant un important volume d’air sans que cela exige une utilisation antiéconomique de la surface au sol ou joue de quelque manière que ce soit sur la hauteur sous plafond. C’est une question d’aération. Il faut en même temps accorder une grande attention à la qualité de l’air. Ce point relève de l’organisation interne de la ville, de son plan d’urbanisme.
La lumière et le soleil. Dans des conditions limites, on ne peut pas laisser le hasard décider de l’exposition d’un logement. La lumière et le soleil sont des besoins si fondamentaux, en ce qui concerne l’habitat, qu’il nous faut, en lieu et place des actuels facteurs aléatoires, de nouveaux critères exigeants non seulement qu’il y ait du soleil dans chaque logement, mais précisant aussi — disons à un degré près — la direction d’où ses rayons doivent provenir. Le soleil est source d’énergie, mais ce n’est que si nous l’utilisons de manière scientifique, en le dosant précisément, qu’il peut être un facteur totalement positif par rapport à l’ensemble biodynamique que constitue la vie familiale et individuelle à l’intérieur d’un logement. Dans un appartement de cinquante mètres carrés, nous ne pouvons absolument pas nous permettre, dans ce domaine, de nous en remettre au hasard et de ne pas utiliser rationnellement la force vitale du soleil et de la lumière, tout comme nous devons, avec autant de minutie, éliminer les effets négatifs que ces facteurs peuvent avoir dans des conditions défavorables.
Quels sont à cet égard les obstacles susceptibles d’entraver le progrès ? Comme chacun sait, l’orientation de l’espace urbain est aujourd’hui le résultat de circonstances fortuites. Des statistiques sur les logements helsinkiens montreraient que leur exposition est à peu près également répartie entre tous les points cardinaux. La ville actuelle, quel que soit le modernisme qu’on lui prête, n’est qu’une étape inaboutie et inorganique d’un développement dont les concepteurs restent imprégnés de l’influence de l’ancienne ville antosociale construite selon des considérations de prestige. Notre urbanisme repose sur une admiration inopportune du passé, fondée sur des émotions et sur des motifs esthétiques fallacieux. L’idée fausse qu’il existerait on ne sait quels principes architectoniques absolus entrave le développement d’une vision organique de la ville. Le conservatisme affectif joue un rôle de premier plan dans notre planification urbaine. Juste une petite remarque : tous les bâtiments sont construits conformément aux règlements d’urbanisme afin de s’harmoniser, en principe, avec le tissu urbain existant. On notera que ni la médecine ni, plus généralement, les sciences naturelles ne souffrent d’un tel conservatisme technique.
La plupart des familles, à Helsinki, ne possèdent pas d’autres biens, en plus de leur appartement, qu’une part de la copropriété de la cour asphaltée de leur immeuble, alors que l’accès à un espace extérieur pouvant être considéré comme faisant partie du domicile est l’un des éléments normaux du logement et de ses exigences minimales. Cette question relève aussi de l’urbanisme, mais n’est pas intrinsèquement liée à la notion fondamentale de cité-jardin, qui, ne serait-ce que parce qu’elle est antiéconomique, doit être condamnée. Tout logement doit seulement être conçu sur le plan technique de manière à donner accès à un espace en plein air et à constituer biologiquement un équivalent de la nature au sein de laquelle l’homme était habitué à vivre avant le développement des grandes villes. Nous pouvons même aller (et c’est peut-être là que réside la véritable voie du progrès) jusqu’à organiser collectivement cet espace extérieur, de manière à ce qu’il soit communs à un ensemble déterminé de logements. Le seul fait que cet espace soit en partie destiné aux enfants, à une époque de l’histoire de la pédagogie où les mères ont le plus souvent des emplois de bureau, plaide pour une solution collective.
En même temps que l’on construit, tant avec l’argent public qu’avec des milliards offerts par les mécènes, des instituts consacrés à la recherche d’une unique bactérie, les éditeurs publient d’innombrables ouvrages sentimentaux sur la décoration intérieure, les tapisseries de haute laine, les ouvrages au point de croix, les styles de chaises et de canapés, etc. Un seul livre manque complètement : le logement physiologique.
Quelles sont les exigences scientifiquement établies qui pourraient être retenues comme normes, sur des bases physiologique ou autres, quant à la distribution et à l’architectonisation du logement ?
La plupart des gens considèrent la pièce d’habitation comme une unité de mesure du logement. Les grands appartements comptent de nombreuses pièces, ainsi qu’une cuisine, tandis qu’au bas de l’échelle nous trouvons le petit logement helsinkien type, le hellakakluunihuone, autrement dit la “chambre” unique, équipée d’un fourneau.
Il s’est aussi produit d’autres changements parmi les facteurs déterminant la distribution du logement. Nous avons jusqu’ici vécu dans une société plus ou moins patriarcale. L’animal humain a ceci de curieux que l’on peut trouver dans un même groupe, à une époque donnée, aussi bien des comportements scientifiques et rationnels, dans certains domaines, que des éléments demeurés inchangés depuis les arts féodaux, dont découlent des comportements et des modes de pensée qui ne sont plus guère à leur place depuis que nous ne sommes plus nomades. Le grand changement qui a affecté la vie familiale patriarcale date de la même époque que les autres bouleversements évoqués ici. Il s’agit de la modification radicale de la situation de la femme. Son émancipation — et donc son accession au statut de collègue et non plus de subordonnée, tant dans la vie professionnelle que familiale — impose de toutes nouvelles exigences à la conception du logement. À cela s’ajoutent d’autres phénomènes que nous pourrions qualifier de décentralisation de la vie familiale.
Le logement n’est plus construit que pour la seule famille patriarcale. Dans le temps, au nom d’une certaine solidarité clanique, la femme et les enfants d’un défunt étaient pris en charge par les proches de ce dernier ; son frère, dans un passé encore plus lointain, épousait même la veuve. Aujourd’hui, la cellule familiale continue d’exister en tant que telle, même lorsqu’il se produit dans sa composition des changements tels que le décès du père. Mais ces deux entités, parents et enfants ou mère seule avec ses enfants, ont des modes de vie et des revenus différents. Nous devons donc faire preuve, dans la construction de logements, d’une souplesse qui était auparavant inutile, car il serait socialement inacceptable que ceux-ci ne garantissent pas, dans un cas comme dans l’autre, d’égales possibilités de développement. Quand bien même l’on considèrerait qu’une famille sans père est une exception à laquelle les pratiques architecturales n’ont pas à s’adapter, il est à noter que l’évolution des mœurs sexuelles — qui découle elle aussi des sciences naturelles — accroît directement et naturellement le nombre de ces familles.
Ce même phénomène de décentralisation impose à la distribution du logement de répondre à une exigence extrêmement importante : chacun des membres de la famille doit avoir la possibilité de s’isoler complètement à l’intérieur même de l’appartement. De ce point de vue non plus, nous ne pouvons donc pas nous fonder sur la notion de “chambre”, et devons au contraire raisonner en termes de “demi-chambres” et de systèmes où il n’est plus possible de traiter l’isolement (par exemple sous la forme de chambres à coucher) et les espaces de séjour communs sur la base de notions affectives globales, d’axes de symétrie, etc. Lorsqu’il s’agit d’offrir la possibilité de s’isoler dans une petite surface (60m2), les questions d’isolation acoustique deviennent primordiales — ce qui peut engendrer des progrès techniques, par exemple dans le domaine des matériaux isolants, etc.
Dans la société d’aujourd’hui, le père pourrait, du moins en théorie, être maçon, la mère professeur d’université, la fille actrice de cinéma et le fils encore pire. Tous ont naturellement besoin, chacun à sa manière, de s’isoler pour réfléchir ou travailler. La conception du logement moderne doit en tenir compte.
L’indépendance acquise par les femmes entraîne également de toutes nouvelles exigences en matière d’équipements ménagers, de facilité d’entretien, de poids et de maniabilité des objets du logement.
Il est amusant de voir les gens considérer de prime abord la forme des objets comme un phénomène de mode ou une sensation esthétique, à l’instar des meubles métalliques, qui sont en réalité synonymes de poindre poids et de meilleures propriétés mécaniques. Des pieds conçus afin de ne pas user les tapis, etc., sont par exemple perçus, dans la plupart des cas prêtant à controverse, comme une innovation purement formelle.
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