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Historiographie (définition)

J’emprunte cette définition à l’introduction du Que Sais-Je ? L’historiographie de Nicolas Offenstadt (2011).

« Dans son « Que sais-je ? » sur L’Historiographie (1981) dont ce livre prend la relève, Charles-Olivier Carbonell, éminent spécialiste des historiens du XIXè siècle, définit son objet ainsi : « l’histoire du discours (…) que les hommes ont tenu sur le passé, sur leur passé ». Dans un autre volume de référence, contemporain du précédent, la définition était ainsi formulée : « l’examen des différents discours de la méthode historique et des différents modes d’écriture de l’histoire »
Peut-on, trente ans après, reprendre ces formulations pour ce nouveau « Que sais-je ? » ? De telles définitions, sans aucun doute pesées et fort claires, délimitent assurément un périmètre de réflexion. Mais leur insistance sur le « discours » doit sans doute être contrebalancée en ajoutant le terme de pratiques. L’historiographie correspond certes aux termes fixés par les auteurs précédemment cités, mais elle œuvre aussi à situer les historiens dans leur temps, dans les lieux qui les forment et qu’ils habitent, dans la pratique de leur métier. C’est que, depuis les années 1980, la discipline histoire a connu d’importants changements (…).
L’historiographie s’intéresse donc aujourd’hui aux historiens, à leur conception de l’histoire, à leur méthode, et à leur production, ainsi qu’aux usages de l’histoire. « Histoire de l’histoire » et « méthode » (ou épistémologie) dit encore François Hartog. Le mot est aussi employé pour désigner l’ensemble des travaux des historiens d’une période, ou sur un thème ou un sujet donné (l’historiographie du communisme, etc.). Il est encore un synonyme d’histoire (la discipline) ou signifie le travail de l’historien, et le terme d’historiographe utilisé pour celui d’historien. »

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