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Catalogue de l’exposition Italy: The New Domestic Landscape, MoMA, 1972 — Environnements (Le design comme hypothèse).

La partie “Environnements” est précédée d’un texte d’Émilio Ambasz, Manhattan, capitale du XXe siècle.

Les designers invités à exposer dans la partie “Environnements” sont réparties dans trois catégories :
Le design comme hypothèse (environnements pour la maison : Gae Aulenti, Ettore Sottsass, Joe Colombo ; environnements mobiles : Alberto Rosselli, Marco Zanuso & Richard Sapper, Mario Bellini)
Le design comme discours (Gaetano Pesce)
Le contre-design comme hypothèse (Ugo La Pietra, Archizoom, Superstudio, Enzo Mari, Gruppo Strum).

Chaque galerie d’images est suivie de la traduction du texte figurant dans le catalogue.


Le design comme hypothèse (environnements pour la maison : Gae Aulenti, Ettore Sottsass, Joe Colombo ; environnements mobiles : Alberto Rosselli, Marco Zanuso & Richard Sapper, Mario Bellini)

Gae Aulenti [150-159]
Production : ANIC-Lanerossi, Kartell
Édition : Kartell, avec l’aide de Zanotta
Film dirigé par Massimo Magri.

« Rien n’est construit sur des pierres, tout est est construit sur du sable, mais nous devons construire comme si le sable était de la pierre. »
Jorge Luis Borges, Fragments d’une évangile apocryphe.

L’architecture se conçoit sur les débris des luttes de pouvoir, des guerres, de la faim. L’architecture est un espace concret, une chose concrète dont la ville est la substance, en laquelle des facteurs individuels et collectifs se rejoignent pour transformer la nature par un exercice de raison et de mémoire.
Aucun des objets fabriqués par les hommes, de la tanière au monument, ne peut s’affranchir de sa relation à la ville, lieu où se manifeste la condition humaine. Il n’est alors possible d’analyser un objet que si nous pouvons le définir dans sa forme dialectique à un ensemble ; si nous pouvons expliquer comment il trouve sa place et les lois qui déterminent son existence.
L’existence d’un objet est définie par les circonstances réelles de son propre rapport à la ville, c’est-à-dire par les relations qu’il établit pour trouver sa place entre les processus économiques et sociaux, les comportements, les normes, les techniques — caractéristiques qui, même si elles ne sont pas exprimées ou inhérentes à l’objet lui-même, lui permettent d’exister et de réaliser sa relation aux autres objets. Cette hypothèse nous permet de nous réconforter et d’espérer du réel, elle est la seule issue à une interprétation possible de l’objet, à la disparition de ses ambiguïtés, de ses contradictions, de ses incohérences et à la déformation de notre histoire.
Les objets auxquels nous avons affaire ordinairement sont très nombreux. Ils sont nouveaux, pour la plus grande partie d’entre eux, mais aussi assez instables et variables, et finalement, certains d’entre eux sont condamnés à disparaître rapidement.
D’autres semblent trouver des usages qui n’avaient pas été mis en œuvre jusque là ; ils distordent les comportements, déclenchent des angoisses et des psychoses, tendent à s’attaquer au système nerveux et à causer des troubles de l’équilibre mental, voir à générer de la criminalité. Leur aspect repose sur de faux principes et à leur indifférence pour les croyances et les traditions. Il est le résultat d’un désir de “ne pas voir”, de ne pas interpréter le monde objectivement.
Si les conditions de conception d’un objet sont celles que nous avons décrites plus haut, elles ne peuvent alors trouver quelles sont leurs relations que dans un périmètre dont elles ne constituent pas le centre.
Un environnement domestique doit être conçu dans sa forme globale, car ses qualités objectives ne peuvent résider que dans la somme des conditions qui entrent en cohérence avec ses éléments spatiaux et pour lesquelles l’attribution de sens relève d’une synthèse qui n’est possible que par l’usage et l’évaluation de tous les critères qui définissent la ville.
Notre préoccupation est alors de fabriquer des choses qui apparaissent dans toute leur complexité et toute leur densité, même si le résultat n’est que la manifestation d’une part limitée de leur champ d’action, de l’utilisation de seuls fragments.
Dans le cas présent, notre choix s’est restreint à retrouver le sens objectif de l’humain, qui trouve des formes de réalisation quand il crée pour lui-même une atmosphère artificielle avec une intention esthétique. Ce choix, qui aspire pour l’homme à une existence plus authentique, au retour à des valeurs stables et permanentes, est un choix poétique — une sélection arbitraire, il a donc une valeur emblématique qui évoque l’exorcisme d’une nouvelle réalité.
Le principe de ce design repose sur la volonté délibérée de réaliser des formes capable de générer des expériences, et qui pourraient en même temps accueillir les expériences de chacun, dans la sérénité d’un développement facile, déterminé par une faculté critique indépendante.

L’objet principal du projet est constitué d’éléments composés de manière à ce que leur intention originelle soit toujours visible tout en laissant ouverte la détermination de leurs intentions futures. La validité de l’usage qui a été fait d’espaces concaves et convexes et de l’intégration de différents types d’espaces, peut s’effectuer en les comparant à d’autres types de valeurs, par leurs règles d’usage, et aux espaces qu’ils peuvent venir compléter.
Trois interprétations possibles :
1. description objective
a. système de trois éléments différents, l’un linéaire, les deux autres angulaires. Agencés différemment, ils peuvent créer des espaces correspondant à : un lit, un placard, une bibliothèque (horizontale ou de positionnement libre), des étagères, des sièges.
Matériaux : fibre de verre, joints caoutchouc, structures métalliques.
(en préparation de production)
b. une table extensible équipée d’unités de services modulables : une surface plane, une surface de stockage. Matériaux : structure en acier recouverte de plastique en façade.
(prêt pour la production)
c. une chaise, une forme ondulée. Matériaux : fibre de verre ou polyuréthane rigide.
(prêt pour la production)
d. une lampe, huit éléments rotatifs. Matériaux : métal.
(en préparation de production)
2. description subjective
a. pyramides : forme symbolique à placer dans la réalité qui sert à mesurer le processus de transformation.
b. règle et triangle : la géométrie comme matrice de la mutabilité quotidienne.
c. coquillage : la nature comme force motrice par laquelle les choses adviennent, ainsi que de leurs propriétés et de leurs qualités.
d. feu : l’allégorie comme représentation synthétique et intelligible d’une idée par des images.
3. description critique
a. et b. sont des éléments isolés qui expriment en eux-mêmes des valeurs qui ne sont pas autonomes, symboles d’un désir de créer des expériences. c. et d. sont deux objets qui expriment des valeurs autonomes, une volonté symbolique indépendante et rationnelle.

Ettore Sottsass [p. 160-169]
Production : ANIC-Lanerossi, Kartell, Boffi, Ideal-Standard
Édition : Kartell, Boffi, Ideal-Standard, avec le concours de Tecno
Film dirigé par Massimo Magri

À Nanda, qui m’a tout expliqué.

En regard du temps imparti et des conditions, et compte-tenu aussi de ce que pensent les gens en général, mes meubles présentés dans cette exposition ne peuvent pas être davantage que des prototypes, ou même peut-être des pré-prototypes, et donc, quand on les approche, on comprend que presque rien ne “marche”. On comprend que l’eau ne s’écoule pas dans les tuyaux, que le four ne chauffe pas, que le réfrigérateur n’est pas froid, et ainsi de suite ; on comprend qu’aucune “ingénierie de produit” (comme ils disent dans l’industrie) n’a été faite. Ces pièces de mobilier, représentent une série d’idées mais certainement pas une gamme de produits prêts à être mis sur le marché ce soir ou demain matin. J’espère donc que personne ne me demandera combien ils coûtent et où on peut les acheter, parce qu’ils n’ont manifestement pas de prix et ne sont vendus nulle part.
Il doit être très clair que le but du projet n’est pas de finaliser un produit mais de présenter et de susciter des idées. Fabriquer des meubles, ou un environnement élégant, mignon, confortable ou amusant ne m’intéressait pas le moins du monde, et j’étais encore moins intéressé par la conception de choses silencieuses qui auraient permis au spectateur de rester calme et heureux dans un statut quo psychique et culturel (qui peut cependant s’avérer extrêmement compliqué). Ce que j’ai réellement fait est peut-être à l’opposé. La forme n’est pas mignonne du tout. C’est une sorte d’orgie de plastique, considéré comme un matériau qui permet un processus presque complet de déconditionnement vis-à-vis de l’interminable chaîne d’auto-indulgence psycho-érotique à propos de la “possession”. Je veux dire la possession d’objets, le plaisir de posséder quelque chose qui nous semble précieux, et qui nous semble précieux parce qu’il est fait de matériaux précieux, parce qu’il a une forme précieuse, ou peut-être parce qu’il a été difficile à réaliser, ou qu’il est fragile, etc.
La forme n’est pas mignonne, elle est plutôt brutale et peut-être même, dure, et même s’il fonctionne négativement, c’est-à-dire dans le sens où il va éventuellement éliminer l’autosatisfaction de la possession, le processus de déconditionnement attendu imposera certainement une responsabilité à quiconque s’aventurera à utiliser cet objet. Éliminer les couches protectrices d’alibis que nous construisons autour de nous-mêmes nécessite toujours un grand engagement.
Pour l’expliquer plus simplement, disons que l’idée est de parvenir à fabriquer du mobilier dont on se sentirait si détaché, auquel on serait si indifférent et dont on se sentirait si peu concerné qu’il n’aurait strictement aucune importance pour nous. Autrement dit, la forme est — au moins dans son intention — conçue pour que, au delà d’un certain temps, elle s’estompe et disparaisse.
À l’intérieur de ces meubles, qui ne sont finalement que des “containers” équipés — des boîtes ordinaires — se trouvent tous les autres éléments qui ont été inventés pour répondre aussi efficacement que possible à au catalogue traditionnel de besoins que notre société industrialo-productive a inscrit un par un. Il y a le four pour cuisiner, le réfrigérateur pour conserver les aliments, l’armoire pour ranger les vêtements, la douche sous laquelle se laver, un endroit où s’asseoir et lire un livre, et ainsi de suite. Le catalogue des besoins s’accroît ou diminue en fonction de la culture du groupe ethnique auquel l’utilisateur appartient, mais les containers restent impassibles. Ils n’ont aucun lien avec le groupe ethnique de leur propriétaire. Ce dernier utilisera plus ou moins de containers, possèdera plus ou moins de boîtes, et finira par résoudre le problème davantage en termes de quantité que de qualité.
Des roues silencieuses ont été fixées aux meubles de manière à ce que, même lorsqu’ils sont lestés par tout ce qu’ils peuvent contenir, un enfant pourrait les déplacer comme il le souhaite très facilement. L’idée est que les éléments puissent être placés plus ou moins loin de soi-même, de ses amis, de ses connaissances, à chaque fois et quelque soit la manière dont la fantaisie nous en prend. Ainsi, tout un chacun, en tant qu’individu ou représentant d’un groupe, peut indiquer à l’aide de son mobilier les différentes situations par lesquelles il passe pendant sa vie privée ou collective, puisque les états de besoin, de tragédie, de joie, de maladie, de naissance et de mort prennent toujours place dans la zone donnée. Les pièces de mobilier se meuvent comme des animaux marins, ils diminuent ou s’accroissent, il vont à gauche ou à droite, en haut ou en bas, s’agglutinent en colonies, tombent en poussière, se solidifient en rochers, se ramollissent en plancton, et ainsi de suite.
Ainsi, et étant données nos technologies avancées, ou du moins ces technologies dont nous parlons tant, j’ai pensé à la possibilité d’éliminer toute une série d’éléments rigides dans la construction des maisons, et par dessus tout à l’élimination des systèmes d’installations des services et des fluides. Il est possible d’imaginer que chaque personne ait ses propres réserves, — de liquide, de chaleur, d’air, de déchets, de mots, de sons, ou de n’importe quoi d’autre, qu’il pourrait transporter avec lui comme il le souhaite. Pour qu’une telle idée fonctionne, nous devons cependant être capables d’envisager une société, ou un groupe d’individus, qui ne soit pas enclins à se barricader dans des forteresses à hauts murs ; des gens qui ne souhaitent pas se cacher, qui ne sentent pas le besoin, ou peut-être même l’inévitable nécessité, de faire constamment étalage de leur statut imaginaire, ni de vivre dans des maisons qui ne sont rien d’autres que des cimetières remplis des tombes de leur mémoire. Une telle idée ne repose que sur l’hypothèse que le “rite” de la vie, comme l’appelle Emilio Ambasz, puisse devenir le nouveau lendemain d’une nouvelle conscience de l’existence, et sur l’autre hypothèse que nos mémoires (dont nous savons que personne ne peut se passer ou l’éliminer) demeurent des mémoires, sans nécessairement les solidifier sous forme d’emblèmes. À la place, elles pourraient devenir une sorte de plasma vivant grâce auquel, jour après jour, nous pourrions toujours recommencer depuis le début.
Ces pièces de mobilier peuvent aussi être assemblées à l’aide de charnières démontables, ou détachées, ou connectées à différents raccords pour prises de courant, eau et air, qui sont également démontables. Ces containers peuvent non seulement être rassemblés ou dispersés, mais ils peuvent continuellement prendre de nouvelles formes, sinueuses comme celle d’un serpent ou rigides comme la Grande muraille de Chine, ils peuvent délimiter des zones qui peuvent être transparentes ou opaques, profondes et étroites ou larges et ouvertes. Autrement dit, ils peuvent à tout moment offrir la disposition la plus appropriée au drame qui est sur le point de se jouer ou qui se joue déjà.
Je me suis souvent demandé quelle était la relation entre un environnement et les événements qui naissaient et se déroulaient dans cet environnement. Il semble qu’il y ait bien une relation entre l’environnement et les événements et, si une telle relation existe, l’idée de cet environnement constitué de mobilier sur roulettes est que sa neutralité et sa mobilité, sa non forme et son côté caméléon, sa capacité à revêtir n’importe quelle émotion sans s’y impliquer, peut susciter une grande conscience de ce qui est en train de se passer, et, par dessus tout une grande conscience de sa propre créativité et de sa liberté.
Que cette idée ou cette ambition, cette proposition que je fais, puisse ou non s’accomplir, est un autre débat. Mais il ne fait aucun doute que, tôt ou tard, on fera quelque chose pour que l’on puisse arranger sa maison chaque jour comme on s’habille , comme on choisit chaque jour une route le long de laquelle marcher, comme on choisit un livre à lire, une pièce de théâtre à voir. Comme nous choisissons chaque jour une journée à vivre dans les limites tracées pour nous par le destin et la mort.
J’ai seulement voulu susciter ces réflexions, sans la moindre intention esthétique ni, comme on dit, de faire du design.

Joe Colombo, avec la collaboration de Ignazia Favata, Total Furnishing Unit. [p. 170-184]
Production : ANIC-Lanerossi, Elco-FIARM, Boffi, Ideal-Standard
Édition : ELco-FIARM, Boffi, Ideal-Standard, avec la collaboration de Sormani
Film dirigé par Gianni Colombo et Livio Castiglioni.

En acceptant l’idée que l’homogénéité est le principe de base qui sous-tend nos conceptions, la méthodologie qui les détermine peut alors être énoncée selon les relations suivantes :
a. la relation entre la ville et l’unité d’habitation
b. la relation entre les espaces verts et l’unité d’habitation
c. la relation entre l’homme et l’unité d’habitation
Le fait que les centre-villes n’intègrent pas d’espaces verts, qu’ils se développent de manière toujours plus chaotique et qu’ils conditionnent nos vies de façon toujours plus importante, ne signifie pas que nos choix doivent être de nature compensatoire. En effet, si nos maisons devaient seulement devenir des lieux de refuge, nous serions contraints d’affronter le cauchemar quotidien de tenter de nous accommoder au monde extérieur.
Il est par conséquent nécessaire de créer une unité d’habitation qui s’approchent au mieux des modes de vies réels d’aujourd’hui et de demain, mais qui soit aussi toujours plus proche des vrais besoins de l’homme, c’est-à-dire moins restrictifs et moins représentatifs du goût, du prestige et ainsi de suite. Au contraire, l’habitat doit être plus que jamais adaptée à l’homme, plutôt que l’inverse.
Il est donc pertinent de concevoir une unité prévue pour la production de masse, ainsi que l’exige la vie actuelle ; mais elle doit être définie de manière assez précise pour que toutes ses fonctions s’approchent au plus près de la perfection.
L’espace qui constitue cette unité doit être dynamique, c’est-à-dire qu’il doit pouvoir se trouver dans un état perpétuel de transformation, de façon à ce qu’un espace cubique plus petit que ce que les conventions l’exigent puisse être exploité au maximum, avec un maximum d’économie dans son aménagement intérieur. À ce stade, on pourrait facilement envisager la forme que pourrait prendre une telle proposition : une série “d’unités d’ameublement” équipées de façon appropriée, librement disposées dans les zones qui leurs sont allouées.
Ces unités d’ameublement, développées pour répondre aux différentes fonctions de la maison et nécessaires à la vie privée, sont différenciées afin d’être suffisamment flexibles pour pouvoir s’adapter à toute sortes d’espaces ou d’exigences.
Quatre types d’unités sont proposées :
cuisine
placard
lit et espace intime
salle de bain
Leur fonctionnement s’accorde aux différents moments pendant lesquels ils sont utilisés. Il est à noter que que la cuisine et la salle de bain n’ont pas d’autre fonction que celle pour laquelle elles ont été prévues, le placard remplit aussi le rôle d’écran entre l’entrée et la zone dans laquelle il peut éventuellement être utilisé la nuit, et dans tous les cas, il sépare les deux zones ; alors que l’unité jour et nuit (le lit et l’espace intime) contient en lui-même toutes les fonctions de la vie quotidienne — dormir, manger, lire, recevoir des amis, etc., en se rabattant dans un espace interne spécialement conçu à cet effet.

Alberto Rosselli, avec la collaboration de Isae Hosoe, Mobile House. [p. 185-194]
Production : Fiat
Édition : Carrozzeria Renzo Orlandi, Carrozzeria Boneschi, Industria Arredamenti Saporiti, Boffi; avec l’assistance de Valenti, Nonwoven, Rexedil
Film : CINEFIAT (Ernesto Prever et Osvaldo Marini).

L’idée de transformer, ou encore mieux, d’agrandir l’espace est étroitement liée à l’idée de maison mobile. La mobilité intrinsèque d’une maison-objet transportée d’un lieu à un autre suppose que cet objet repose sur deux conditions, le mouvement et l’arrêt, chacun avec ses exigences propres. Comme que le mouvement est régi par les circonstances intrinsèques du transport, comme les conditions de route et la sécurité, il exige une forme réduite et compacte. L’arrêt signifie la vie, et donc une expansion et une extension maximum de l’espace potentiel disponible pour la vie et les équipements technologiques. Les parties réellement habitables des véhicules conçus pour la route finissent souvent sous la forme d’habitat miniature où toutes les fonctions pratiques sont réduites au maigre encombrement qu’autorise la route.
Nous pouvons cependant dépasser les limitations de la maison mobile en lui offrant de nouvelles formes d’expression qui révèlent la mobilité de l’espace intérieur, de ses transformations et de ses connexions avec d’autres espaces.
La technologie contemporaine nous permet d’accroître la mobilité et l’expansion grâce à l’utilisation de matériaux légers et de mécanismes toujours plus perfectionnés dans différents moyens de transports terrestres ou aériens.
Ce que je souhaite proposer, c’est d’abord la possibilité de transformer l’objet maison grâce à une technologie et une organisation de l’espace qui pourrait non seulement agrandir ses dimensions mais également améliorer sa qualité. J’aimerais ensuite élaborer un nouveau modèle d’utilisation du territoire en intégrant dans le paysage des réceptacles qui abriteraient nos vies de manière plus appropriée et pourraient être installés ou démontés en toute sécurité : proposer une esthétique de la mobilité et de la transformation comme alternative au bloc bâti, qu’il soit immobile ou sur roues.
Il est en effet possible d’envisager une maison qui s’adapte aux exigences psychologiques de la vie, un objet qui pourrait être transformé en fonction des usages variés auxquels on le destine, et qui pourrait être complètement reconfiguré après un certain temps. Tout cela rendrait non seulement la maison mobile mais la doterait d’une vie intérieure propre, offrant à ses habitants un espace dont la dimension psychologique s’adapterait à ses propres désirs, tout en lui procurant le plaisir d’adopter des modes de vies différents, en fonction du climat et de sa situation dans le paysage.
Cet environnement mobile peut être transporté par un véhicule motorisé à la charge utile comprise entre 1,5 et 2 tonnes. La dimension totale du véhicule et de l’objet à transporter devra rester conforme aux réglementations routières européennes en vigueur. Pendant le voyage, l’objet est fermement attaché sur la plate-forme d’un camion, dont il peut être déchargé en arrivant et placé sur des supports indépendants fixés dans le sol. L’objet a été développé pour accueillir 5 ou 6 personnes ainsi que tout l’équipement et le mobilier modernes. Sa particularité est de pouvoir passer de 100m2, sa dimension de transit, à un maximum de 300m2 quand il est totalement déplié. Cet agrandissement peut se faire sur les quatre côtés à l’aide d’un mécanisme simple qui permet de les faire coulisser le long de rails télescopiques.
L’agrandissement se fait le long d’un axe en dépliant deux plate-formes et deux murs en plastique. Le long de l’autre axe, deux capsules de métal abritant les espaces de service et de stockage peuvent s’étendre vers l’extérieur.
L’ensemble des meubles nécessaires est placé dans l’espace intérieur pendant les déplacements. Ainsi, quand l’objet est fermé, il remplit le rôle d’un conteneur qui abrite la globalité du mobilier et des équipements modernes. Deux personnes peuvent facilement se charger du déploiement sans l’aide d’outil particulier.
Quand l’espace est ouvert, il offre différentes possibilité d’aménagement et de subdivision de l’espace pour le jour et pour la nuit. Il peut se diviser en trois zones principales :
1. un espace central, éclairé par le haut, comprenant les capsules de service et les placards. Il est surtout destiné à être utilisée en journée, comme espace polyvalent ou comme salle à manger.
2. un espace à l’arrière, contenant deux lits pliants et des placards fixés aux murs extérieurs. Il peut être fermé par un rideau.
3. un espace à l’avant, relié à l’espace central et à un terrasse. Flexible, il peut être utilisé comme espace de vie pendant la journée et peut contenir deux ou trois lits la nuit. La plate-forme qui fait terrasse peut être redressée pour fermer la zone. Des rideaux en plastique léger permettent de séparer simplement les espaces en fonction des besoins des habitants ou des besoins d’aménagement.
La capsule est entièrement en aluminium, elle est montée sur un cadre en acier auquel sont fixés les rails pour les éléments coulissants. Les matériaux légers utilisés pour les structures fixes et mobiles sont issus des recherches dans le domaine des technologies des carrosseries automobiles et de l’aéronautique.
Ci-dessous, quelques autres façons possibles d’aménager les zones principales :
1. en ne déployant qu’un seul des quatre côtés
2. avec des murs ajourés comme alternative à la terrasse
3. avec deux murs latéraux pour les lits et une pièce à vivre centrale
4. plusieurs autres capsules peuvent être assemblées pour offrir davantage d’espace et un plus grand choix d’utilisations.
Cette maison mobile peut aussi bien servir de modèle pour l’habitat individuel et pour l’habitat collectif. Dans les zones urbaines ou sur les lieux de vacances, les maisons pourraient être disposées afin de mettre en commun les systèmes de services et de fluides, et pourraient être disséminées sur une bande de terrain libre de tout véhicule.

Studio Zanuso, Marco Zanuso and Richard Sapper. [p. 190-204]
Production : ANIC-Lanerossi, FIAT, Kartell, Boffi
Édition : FIAT, avec la participation de Boffi; Kartell
Film dirigé par Giacomo Battiato.

Habitations opérationnelles et entièrement équipées, facilement transportables et utilisables immédiatement. Tel est le sujet qui nous est proposé.
Il ne s’agit pas tant de concevoir des habitations individuelles destinées à offrir un lieu de retraite occasionnelle à des familles de citadins, que d’imaginer des appartements pour des groupes d’individus, transportables loin des métropoles et des zones urbaines :
a. des groupes de personnes impliqués dans des travaux publics de grande échelle — construction de routes ou de barrages, remise en état de territoires — dont le travail nécessite des logements provisoires et d’une grande mobilité.
b. des groupes de secouristes qui apportent les premiers secours dans des zones frappées par une catastrophe, où des appartements opérationnels et totalement équipés doivent être disponibles pour que ces travailleurs puissent entièrement se consacrer à leur mission.
c. villages de touristes, où il est nécessaire de respecter l’environnement naturel et où les appartements doivent être strictement temporaires et sans aucune structure permanente.
Les unités sont conçues pour toutes les situations qui exigent une disponibilité immédiate, des logements facilement transportables qui ne détériorent pas l’environnement naturel.
Cette proposition concerne moins la mobilité à l’échelle de la famille que la mobilité à l’échelle urbaine : le transport instantané de groupes de personnes et de logements vers n’importe quelle partie du monde à l’aide de moyens de transport conventionnels.
Le prototype est l’un des nombreux éléments similaires qui peuvent être assemblés et coordonnés pour fournir des logements de taille variées à des groupes d’habitants. Les unités sont entièrement construites en atelier. Leur coque extérieure fait aussi office d’enveloppe de protection pendant leur stockage et le transport. Comme les conteneurs dont ils s’inspirent, les unités peuvent être empilées afin de réduire au minimum l’espace de stockage et de transport.
800 unités — soit des logements pour 1600 à 2000 personnes — peuvent être empilées dans un espace d’environ 2500 m2. Le même nombre d’unités peut être transporté par un navire de 10 000 tonnes, un train pourrait en transporter plus de 250, un grand avion 12, un camion 2, un hélicoptère 1.
La taille des unités et leurs caractéristiques structurelles, qui sont les mêmes qu’un conteneur de 6 m, leur permet d’être transportées par tous les moyens de transport mentionnés ci-dessus, et de pouvoir ainsi être installées sans perte de temps n’importe où sur terre. Une fois les unités déposées sur le lieu souhaité, il ne faut que quelques minutes pour qu’elles soient opérationnelles : le temps nécessaire pour ouvrir les deux portes latérales et faire coulisser horizontalement contre elles les deux alcôves.
L’unité est équipée d’une citerne d’eau, d’un bac d’élimination des déchets, et d’un système électrique. La distribution d’eau, l’évacuation des déchets par des camions-citernes et l’électricité fournie par un générateur rendent l’unité indépendante des installations permanentes de distribution et de drainage. Le poids limité de chaque unité (environ 3 tonnes) et ses supports réglables ne nécessitent pas de construire de fondations et rendent son implantation facile sur n’importe quel terrain.
Un navire de 10 000 tonnes serait suffisant pour transporter un groupe de 1500 personnes par exemple, vers n’importe quel point côtier ou continent dans le monde. Le déchargement et le placement des unités sur les lieux pourraient être fait par hélicoptère, rendant les unités utilisables immédiatement. Le prototype est conçu pour loger deux personnes mais il peut être assemblé à d’autres unités similaires pour loger 4 ou 6 personnes ou même plus.
Les unités peuvent être assemblées soit horizontalement, soit verticalement, jusqu’à trois ou quatre étages, ce qui autorise des groupements à la complexité considérable. Les unités doivent être considérées comme des logements provisoires, qui bien que leur présence soit temporaire, respectent au mieux l’environnement naturel. Une fois retirées du site, les unités sont immédiatement réutilisable pour un autre usage. L’un des grands avantages de ces unités pour l’assistance et la remise en état dans le cas de situations d’urgence causées par des catastrophes naturelles (tremblements de terre, cyclones, inondations, incendies) est qu’elles peuvent être stockées dans des dépôts dédiés afin de pouvoir fournir des logements complètement équipés en un temps record, sans détourner les sauveteurs de leurs tâches les plus urgentes.
Une étude du prototype et de ses dérivés tend vers le développement d’unités similaires destinées à la construction d’équipements complémentaires aux logements, tels que des écoles, des hôpitaux, des salles de réunion, etc.

Mario Bellini, avec la collaboration de Dario Bellini, Francesco Binfare, Giorgio Origlia; et de Centro Cassina pour le développement technique, Kar-a-Sutra. [p. 200-210]
Production et Édition: Cassina, C & B Italia; avec la contributions of Citroen, Pirelli
Film dirigé par Davide Mosconi; conception visuelle de Mario Bellini, Francesco Binfare, Davide Mosconi, Giorgio Origlia.

La fin de l’automobile est proche, et nous disparaîtrons avec elle. Elle étouffe nos villes et empoisonne l’air, nous assourdit de son bruit. Elle engloutit de folles sommes d’argent. Les urbanistes, les écologistes et les sociologues la dénoncent d’une seule voix. Certains imaginent des villes utopiques à la mesure de l’automobile, pendant que d’autres proposent des alternatives de consommation aussi naïves que des voitures spécifiquement citadines, ou — plus radicalement — proposent d’abandonner soit la voiture, soit la mégalopole. Dans les zones urbaines, la crise ne peut être dépassée qu’en éliminant l’automobile en tant que moyen de déplacement interne. Mais dans les zones moins densément peuplées, il ne semble pas exister de substitut efficace à l’automobile en tant que moyen de transport privé.
Dans les automobiles actuelles, nous n’avons pas d’autre option que d’entrer, s’asseoir, — soit seul, soit, moins confortablement, en groupes statiques de cinq ou six, fumer, lire un peu, parler au passager à côté de nous ou à ceux qui sont derrière, allumer la radio, regarder le paysage du coin de l’oeil puis, finalement, sortir. Plus important, nous pouvons rouler à toute vitesse, accélérer, faire rugir le moteur comme les vrais pilotes, aimer sa voiture et détester les personnes dans les voitures que l’on double. On peut laisser les autres admirer sa virilité et son pouvoir économique, dont la voiture est le symbole, on peut engager sa voiture dans des tentatives obscènes de rapports sexuels, on peut se ruiner pour elle, tuer des gens avec, ou se tuer avec.
Malgré tout cela — et précisément à cause de tout cela — je pense qu’il est aujourd’hui essentiel de donner plus de sens à la voiture, de repenser une voiture qui pourrait rester avec nous.
Même s’il va sans dire que, tôt ou tard, les moteurs seront plus propres et plus silencieux, ils ne seront sans doute pas les engins de navigation automatique ou les systèmes de propulsions rêvés par les élans fantaisistes de la science fiction, ni l’angoisse macabre qui transformerait la voiture en un catafalque rapide et sûr, qui initierait la rédemption de ce monstre mécanique fascinant.
Aujourd’hui, nos devons sur le champ en finir avec les paramètres d’un système VOITURE-HOMME pour transformer la voiture en ESPACE MOBILE HUMAIN, destiné aux hommes et aux rites non automobiles : un espace mobile dans lequel chacun pourrait entrer et s’asseoir, être installé toujours plus confortablement, s’allonger, dormir, sourire, discuter face à face, observer le monde extérieur et respirer ses parfums, profiter du soleil, se lever, prendre un film en cours de route, changer de place, s’asseoir derrière le conducteur ou à ses côtés, jouer aux cartes, manger un sandwich et siroter une boisson à une petite table, consulter une carte, ranger et attraper des tas d’objets, emmener des enfants et jouer avec eux, faire l’amour sans être contraint par la voiture, transporter des bagages et des choses — plein de choses et moins de gens, une cargaison de pommes plus le chauffeur, “complètement vide, avec seulement nous deux et des coussins, sur la route, on achètera un cheval ou un piano.”
Pourquoi pas tout cela, et dieu sait quoi d’autre ? Pourquoi pas dans des millions de voiture, pourquoi pas pour des millions de dollars par jour ? Pourquoi échanger autant de milliers de millions d’heures de nos vies contre le misérable rite païen du KAR, alors qu’il nous reste des années et des années de gaz, d’oxygène et de vie à brûler dans l’automobile ? Pourquoi nous laisser enfermer dans la stratégie marketing du coupé, assommés par la vitesse, comme des astronautes ou les pilotes de course ? Ou alors c’est peut-être justement ce que nous cherchons inconsciemment, en l’acceptant comme une compensation des autres vides et de la tyrannie de la voiture elle-même, que nous nous forçons à conduire le long de trajets de banlieue épuisants, pour aller et revenir du travail chaque jour, ou le weekend, quand nous nourrissons nos illusions et l’industrie de la fuite de la ville ?
Je ne sais pas si il existe une porte de sortie pour cette race humaine composée d’ex propriétaires de voitures, de propriétaires de voiture, et de ceux qui aimeraient l’être, hiérarchiquement répartis en fonction des centimètres cubes, du nombre de cylindres, de chevaux moteurs, rapidité des reprises et vitesse maximale. La seule réponse réside dans la perspective de devenir moins automobiliste et de donner à la voiture le rôle principal de fournir aux hommes un espace en mouvement — un espace d’événements plus significatifs ; d’en faire un instrument efficace pour répondre à nos besoins de nous déplacer et de connaître le pays, ou aussi, grâce à sa capacité de transport mixte, d’en faire un vrai outil de travail. Ces rôles pourraient être remplis en se combinant, ou comme une alternative, aux transports collectifs, nous préservant du devenir de conducteurs frustrés asservis à notre propre besoin de voyager.
C’est en grande partie dans cette perspective d’espace humain en mouvement que l’automobile doit découvrir son propre rôle, les raisons positives de sa survie. Le rêve du vendeur de voiture — une automobile chaque année pour chaque année de chaque être humain — ne peut pas durer bien plus longtemps. Comme moyen de locomotion seulement destiné à des fins individuelles et au prix qu’elle coûte, la voiture atteindrait dans tous les cas les limites critiques de sa propre prolifération. Une solution intéressante au problème pourrait être de coordonner entre eux un grand nombre de véhicules de ce type au sein d’un réseau de sociétés de location de voitures à but à la fois professionnel et touristique. Cela permettrait aux investissements dans le temps et dans l’espace d’être utilisés pleinement et plus rationnellement;
Le prototype crée en réponse à l’invitation du Museum d’Art Moderne n’est proposé qu’à titre indicatif, pour le présent et non comme un emprunt à la science-fiction. Il nous semble plus “révolutionnaire” à cette étape de la “civilisation de l’automobile” — à une époque où plus de cinq millions d’automobiles sont produites chaque jour et rapidement consommées chaque année — de proposer une voiture subtilement différente. Cette proposition, cependant, ne fait en rien référence à la caravane, qui n’est qu’une miniature trop fidèle et parfois grotesque de la maison de vacances mythique, un espace transportable plus qu’un environnement en mouvement, un totem utilisé comme substitut à un mode de vie urbain, conçu de manière à reproduire, n’importe comment et n’importe où, les mêmes rites domestiques impénétrables.
L’une des caractéristiques essentielles de la nouvelle automobile, qui mesure un peu moins de cinq mètres de long et de deux mètres de large, est d’avoir les mêmes dimensions qu’une berline standard et une capacité de chargement incroyablement flexible. Elle peut embarquer des objets mesurant jusqu’à huit mètres cubes, en plus du conducteur, ou peut facilement transporter douze personnes sans bagages. Cela est rendu possible grâce à une surface de chargement plane sur presque 20 mètres carrés et un aménagement intérieur entièrement démontable. Mais l’innovation la plus importante est la capacité de la voiture à transporter davantage de personnes avec leurs bagages – qui est justement la plus grosse lacune de l’aménagement intérieur des automobiles traditionnelles, qui a tendance à réduire drastiquement les possibilité de se mouvoir, de discuter, ou d’être confortablement installé avec les autres en fonction des circonstances du voyage. L’équipement intérieur de la voiture est entièrement constitué d’une série de coussins, de 2 m2 sur 25 cm de haut, qui peuvent être arrangés à loisir comme des sièges, des dossiers, des accoudoirs. Ils forment un ensemble moelleux qui peut prendre différentes formes : l’alignement classique de deux rangées de trois sièges, une série de six lits, un canapé à trois faces où l’on peut s’asseoir face à la route ou sur les côtés, des îlots séparés ou une seule plate-forme. La caractéristique spécifique des ces coussins réside dans leur “inertie plastique” qui leur permet d’être positionnés et maintenus en place indéfiniment tout en renouvelant toujours leur forme après avoir subi les déformations causées par la pression des corps, sans perdre pour autant leurs propriétés d’élasticité. L’intérieur de l’automobile complètement recouvert de ces coussins devient ainsi une “surface plastique”, toujours disponible pour tout type de nouveaux usages tout en permettant aux gens et aux choses d’y laisser leur empreinte puisqu’ils portent aussi bien qu’ils contiennent.
Deux surfaces planes recouvrent le compartiment à bagages et le compartiment à moteur. Elles peuvent être utilisées aussi bien comme lits que pour y poser des objets. Les passagers entrent dans la voiture par les deux portes latérales. Elle est chargée par la double porte arrière. Le retrait de la plate-forme située au dessus du compartiment à bagages permet d’ouvrir l’intégralité de l’espace intérieur. Pour encore plus de flexibilité, le toit de la voiture peut être surélevé de soixante centimètres à l’aide d’un appareillage pneumatique. Cela n’affecte pas le comportement routier de la voiture et augmente sa capacité de chargement et permet à ses passager de se tenir debout, de changer de place, de déplacer des objets dans la voiture et d’entrer et de sortir plus facilement.
Une seconde caractéristique importante de la voiture est que toute sa partie haute peut être complètement ouverte en ouvrant les fenêtres, ne laissant apparents que les trois arceaux de sécurité, une barre transversale centrale et le pare-brise. Le potentiel d’utilisation de la voiture est ainsi considérablement accru, non seulement pour ceux qui aiment voyager dans un cabriolet mais aussi pour ceux qui souhaitent prendre des photos ou faire des films ainsi que pour ceux qui souhaitent qu’aucun filtre ne les sépare de l’environnement. Quand la voiture est complètement ouverte, on peut s’y tenir debout et s’y mouvoir librement, on peut y transporter une girafe ou s’allonger et prendre un bain de soleil pendant le trajet. Étant donné que la voiture doit pouvoir être utilisée sur tous types de terrains, nous avons proposé la plus extraordinaire “philosophie automobile” de toute l’histoire de l’automobile : l’usage de suspensions hydrauliques qui offrent une importante garde au sol et une sécurité et un confort de route exceptionnels. Le confort des passagers est encore amélioré par toute une série d’équipements. Deux plateaux continus de largeur différentes courent le long des côtés à différentes hauteurs. Ils permettent de laisser à portée de main les cartes, les guides de voyage, les lunettes de soleil, mais aussi des bouteilles, des verres, des appareils photos, des sacs, etc. À côté du tableau de bord se trouvent un petit réfrigérateur et un réceptacle pour les objets lourds. La barre transversale centrale dans le toit intègre des panneaux d’éclairage, les conduits d’air et deux rangées de rampes.

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